1991

Séjour en Espagne chez son amie Maria-Eugénia Ruiz de Alda et ses enfants à Madrid.
Participation au Salon Violet (Mairie du 4ème arrondissement de Paris).

Parution d’un ouvrage « Germaine Lacaze » complété du catalogue raisonné des peintures à l’huile aux Editions de l’Amateur (préface de Jacques Chaban-Delmas, texte de Cécile Ritzenthaler).

Notre pays est pictural puisque l’on ne compte plus les bordelais de souche ou d’adoption, devenus peintres simplement parce que cela s’imposait à eux comme une nécessité.
Des femmes aussi, malgré les embûches, s’en allèrent dans le beau métier de l’Art, Germaine Lacaze se tient au premier rang avec toute la réalité poétique que ses toiles expriment.
Germaine Lacaze vous dira qu’elle a peint l’Espagne parce qu’elle a retrouvé la lumière de notre Bordelais, les chaudes vibrations des Landes.
Venise aux couleurs opaline, à l’embrasement des ciels au couchant, à l’eau mobile enrichie de la luxuriance des palais reflétés, transpose en expressions ludiques ses souvenirs du Bassin d’Arcachon.
Peinture de souche méridionale par le déploiement des couleurs, profondément ancrée dans l’Art français, l’œuvre de Germaine Lacaze, d’une élégance certaine, allie une maîtrise des tons à une construction rigoureuse.
                                                                                                Jacques CHABAN-DELMAS
                    Député – Maire de Bordeaux – Président de l’Assemblée Nationale

Exposition particulière à la Galerie Ruiz de Alda à Arcachon.

1993

Citée dans l’ouvrage « L’Ecole de Paris 1945-1965 » de Lydia Harambourg paru aux Editions Ides et Calendes.

Exposition particulière à la galerie Roland Maréchal (anciennement L’ami des Lettres) à Bordeaux.

1994

Après une attaque vasculaire cérébrale fin 1993, décès à l’hôpital Rothschild dans le XIIème arrondissement de Paris le 1er janvier.
Messe de funérailles le 12 janvier à Notre-Dame de Bercy à Paris XIIème, suivie d’une incinération au crématorium du Père Lachaise.
Inhumation de ses cendres dans le caveau familial du cimetière du Bouscat près de Bordeaux.

Notre amie Germaine Lacaze …
Avoir du caractère, être femme et vouloir « jouer » l’artiste, telle se présentait notre amie G. Lacaze. Ses origines bordelaises donnaient une flamboyance de velours à son regard et une note chantante à sa conversation. Comme d’autres entrent dans les ordres, elle s’était vouée au célibat pour mieux se consacrer à l’Art de la Peinture.
Les grandes toiles ne lui faisaient pas peur. Elle y articulait de vastes compositions rassemblant des personnages dans la splendeur de la jeunesse, mêlés à des amoncellements de fleurs et de fruits, traités avec une luxuriance de pâte et de couleurs. Naturellement le feu d’artifice de ce comportement généreux, lyrique et sensuel, se trouvait et se trouve plus que jamais à contrepied des lugubres productions contemporaines. En affirmant son attachement aux succulences de la matière colorée portée au plus haut degré de son éclat, elle s’inscrivait dans la lignée de Bonnard et de Matisse qui ne dédaignaient pas surtout le premier à traiter, comme elle disait « la figure ». Elle considérait le paysage comme un genre mineur qui ne se haussait au genre noble qu’en se peuplant de personnages. Le tableau dès lors devenait une composition autant dire un ensemble architecturé avec des rythmes et des sonorités vous entraînant dans un étourdissement solaire.

                                                                                   Roger GRELLET
Ancien directeur du Musée de Saint-Maur. Novembre 1994

Parution du livre « Le Bassin d’Arcachon vu par les peintres » par Michel Szelengowicz aux Editions La Huche Corne avec une notice consacrée à Germaine Lacaze .