Montagne Sainte Geneviève, place de l’Ecole Polytechnique

Gravure des maisons de la place de l’Ecole Polytechnique dans le 5ème arrondissement de Paris vues depuis la rue de Montagne Sainte Geneviève avec, en perspective, le clocher de Saint-Etienne-du-Mont.

Les maisons s’appuient les unes aux autres et l’inclinaison légèrement exagérée des façades traduit la poésie de ce vieux Paris habité, aux cheminées fumantes.

La Montagne Sainte-Geneviève fût le quartier d’enfance de l’artiste arrivée du Bouscat près de Bordeaux à Paris à 10 ans en 1918.

Place Saint-André-des-Arts sous la neige

Superbe vue de la place Saint-André-des-Arts, un soir d’hiver, enneigée sous un ciel rougeoyant. Trois arbres squelettiques, quatre lampadaires allumés dont celui de l’entrée du métro, une colonne Morris sur la droite, un kiosque à journaux sur la gauche, jouent de leurs reflets sur le trottoir enneigé illuminé par les lumières des bars devant les façades et les murs des immeubles parisiens s’élevant vers le ciel.

Dialogue fort entre les jaunes lumineux et les roses intenses, au milieu de gris bleus et de bruns mauves plus sourds, sur une trame bien construite et quadrillée de volumes et de perspectives où l’œil ne se lasse jamais.

La peinture de Germaine Lacaze est théâtrale, les scènes se succèdent et on ne peut que se laisser emporter par la force poétique de l’atmosphère de cette vue parisienne.

Chevet de Notre-Dame

Gravure originale faite dans l’axe du chevet de Notre-Dame vu depuis le quai d’Orléans de l’ile Saint-Louis.

L’architecture des arbres nus et le parapet du quai s’enfonçant vers la Seine constituent le premier plan du dessin qui amène notre œil vers le second plan : la passerelle métallique reliant (à l’époque) l’Ile de la Cité et l’Ile Saint-Louis, et le chevet si caractéristique de la cathédrale surmonté de sa toiture et de sa flèche.

Le cœur de Paris est là, veillé par les arbres. L’élégance de leurs graphismes irréguliers souligne au contraire celui très régulier des arcs-boutants de pierre, de la flèche et des deux tours.

Paris, chez Dupont, tout est bon

Croquis d’une scène de café parisien de quatre hommes et d’une femme attablés devant un verre ou un journal. Les chapeaux mous, les pardessus et le chapeau féminin datent bien la scène des années trente.

A cette époque Germaine Lacaze travaille avec Othon Friesz et continue à suivre les conseils de Lucien Simon d’aller croquer des scènes sur le vif.

Les caricatures des visages, les positions des buveurs et les attitudes voutées traduisent l’humanité des solitudes venues se retrouver dans ce monde des cafés si caractéristique de la vie parisienne.