Pyla-Plage

Cette très belle petite toile brosse une scène de plage sur le Bassin d’Arcachon.

La famille est regroupée sur elle-même à l’ombre d’un parasol dans la chaleur de la plage. Un bosquet de pins en arrière-plan rafraichit la scène, plus que le bord de l’eau au premier plan.

Cette toile vivante et chaleureuse irradie de luminosités. L’œil du peintre amplifie les lumières et les ombres : pas de tiédeurs dans les couleurs et des ébauches de personnages peints en quelques touches par le pinceau de Germaine Lacaze, qui, au travers d’une chaleur qu’on devine étouffante, ne tâche que les vibrations lumineuses.

Plage de Pyla-sur-mer

Belle vue de plage atlantique peinte en diagonale entre une baïne au premier plan où marchent une femme et un enfant, et un océan vert foncé couvert de vagues sous un ciel nuageux. Quelques groupes de baigneurs occupent encore la plage malgré le temps menaçant.

La toile n’est quasiment qu’un assemblage de touches de lumière, depuis les reflets blancs sur les nuages, l’écume des vagues jusqu’aux multiples reflets jaunes du sable de la plage ou de celui du fond de l’eau au premier plan.

Un grand parasol semi-sphérique de couleur sable apporte la seule touche géométrique de la toile.

Marée basse le soir

Une étendue de bord de plage baignée de lumière avec, au premier plan, trois baigneurs les pieds dans l’eau. A l’arrière plan, sur la gauche, deux parasols et des silhouettes posés sur une petite dune. Sur la droite, la perspective lointaine d’un bord d’océan sous un ciel couchant se reflétant au premier plan sur le sable et dans l’eau.

Cette toile de plage illustre bien la force du pinceau de Germaine Lacaze à créer un monde ondulatoire où les reflets de lumière sont les seules richesses qui vaillent à être immortalisées.

Voiliers au Mouleau à Arcachon

Une vue de plage remplie de voiliers toute en dynamique où les formes des voiles et leurs dégradés de blancs sont le véritable motif.

Les mats des deux voiliers apportent des verticales. Si des silhouettes de plaisanciers au pied des voiliers animent la scène de plage, ce sont les reflets au soleil et à l’ombre des voiles gonflées au premier plan qui claquent sur notre rétine.

Notre regard s’avance au milieu sur un chemin de sable ensoleillé vers des alignements de tentes et de pins qui cadrent  horizontalement la partie supérieure de la toile et nous ramènent au premier plan.

Le peintre a construit sa toile telle une fenêtre avec rideaux ouverte sur une plage. Premiers plans et perspectives se succèdent, avec des structures qui permettent de tenir des zones informelles pleines de couleurs en dégradé.

Tentes sous la grande dune

Formes et couleurs se mélangent dans cette vue hypnotique d’une plage arcachonnaise, où des tentes aux rayures multicolores, serrées côte à côte en bas de la toile, se laissent submerger par une dune et ses ombres, en partie supérieure, sous un jet bleu sombre de quelques pins stylisés.

Même si les couleurs semblent mieux résister que les formes, la chaleur intense trouble la vue. L’atmosphère étouffante de l’été est bien là.

Un bob triangulaire rouge vif sur la silhouette d’une baigneuse assise de dos met un point final à l’excursion de notre œil.

Tempête

Cette petite toile très colorée de tons froids et de tons chauds illustre la fascination de l’artiste pour les bords de plage où ciel et mer se renvoient leurs effets lumineux.

Les coups de pinceau structurent vagues et dune. Les tons jaunes font vibrer la luminosité d’un soleil perçant les nuages. La palette de l’artiste a figé un paysage extrêmement mouvant avec une tente rouge sur le bord de plage qui seule, au centre de la composition, résiste aux assauts des vagues.

Les touches de couleurs pures apposées sur la toile par vague horizontale font disparaitre les formes et créent une très belle atmosphère orageuse.

Plage des Abatilles, Michou et Bernard

Cette belle composition de plage met en scène au premier plan une jeune femme vue de dos quittant la plage, son parasol sur l’épaule gauche, serrant de sa main droite celle d’un jeune enfant, vu de face, assis accroupi à ses pieds dans l’angle inférieur droit de la toile. Un troisième personnage, une jeune fille avec une queue de cheval noire, est peinte elle aussi de dos, sous le bras gauche de la femme.

Un paysage de plage typiquement lacazien complète la scène en plusieurs plans successifs : un parasol rouge habité de baigneurs devant une forêt de tentes, au pied d’une dune informe aux reflets jaunes, chapeautée de quelques pins vert sombre dans l’angle supérieur droit.

L’alignement des bras, depuis le raccourci du bras gauche de la jeune femme jusqu’au bras gauche de l’enfant structure en diagonal la toile et renforce le regard qu’échangent les deux personnages.

Les couleurs ensoleillées du dos nu et des jambes de la jeune femme jouent avec les blancs entre plusieurs tâches rouges (bob, maillots, parasol). Des couleurs froides complètent la palette de la toile.

Plage des Abatilles

Superbe dessin à l’encre de Chine de la plage arcachonnaise des Abatilles à marée haute habitée de quelques baigneurs. Les lignes  géométriques des cabines, des parasols, des voiliers et des pins s’opposent au graphisme informel de la dune, de la mer et des nuages.

La forme en S du bord de plage s’enfonçant au centre du dessin avec en surplomb la forêt de pins sur la partie droite  et les immensités de la surface de l’eau et du ciel délimitées par le fond du bassin sur la partie gauche, créent de nombreuses perspectives que notre regard parcourt avec plaisir.

Comme le baigneur vu de dos au premier plan, nous nous laissons porter par la symphonie graphique que l’artiste  dirige de sa plume, où chaque élément de ce splendide paysage joue sa propre musique.

A la plage des Abatilles, Marie au maillot jaune

Cette grande toile de plage (celle des Abatilles à Arcachon)  est l’occasion de peindre pour l’artiste toute une perspective de baigneurs, parasols et tentes de plages avec, mis en avant au premier plan encadrant les trois côtés de la scène, la moitié d’un grand parasol rouge sur la partie gauche de la toile et deux grands baigneurs : en bas de la toile, une femme allongée sur le dos, face à nous en maillot jaune, les bras relevés en arrière, et sur la partie droite de la toile, un homme debout vu de dos, en train de se sécher avec une serviette sur la nuque.

Cette toile de tendance cubiste accumule l’utilisation de motifs géométriques tant dans le traitement des corps que dans celui des matériels de plage. L’artiste y juxtapose les changements d’échelle, multiplie les zones d’ombre et de lumière et crée des perspectives en diagonale, renforcées par des couleurs beaucoup plus chaudes au premier plan.

L’originalité de la mise en scène, le découpage des corps qui débordent ou se cognent aux limites de la toile traduit un style pictural  typique des années 50 de l’artiste.

Les deux modèles ayant posé les baigneurs sont Marie Forher, née Lacaze, et son frère Pierre-Camille Lacaze, enfants d’Hélène et de Paul Lacaze, cousin germain du père de l’artiste, habitant Arcachon, chez qui l’artiste fît de nombreux séjours de vacances durant les années 50 et 60.