Géraldine et Norange endormis

Dans une atmosphère aux tons mauves dominant, portrait tout en largeur sur toute la partie supérieure de la toile, d’une jeune femme brune, Géraldine, endormie sur son côté droit, la tête reposant sur un coussin tenu de son bras droit, sur un divan les pieds nus, entourée de coussins style kilims. La longue jupe du modèle, imprimée de grosses fleurs sur fond mauve, est étalée sur le tombant du divan, lui-même recouvert d’un tissu uni aux mêmes reflets violets. Les motifs de cette jupe occupent toute la partie centrale de la toile. Le chat roux Norange de l’artiste dort en boule au coin droit de la toile.

Peinture soignée du visage et de l’architecture de l’avant-bras droit et du raccourci de l’avant-bras gauche du modèle, l’artiste a pris plaisir à composer et à tâcher sa toile d’une palette mauve avec quelques tâches orangées pour la mettre en valeur.

Michèle, Dominique et Norange

Très belle toile en largeur de deux femmes assises dans un jardin sous un figuier très feuillu : la première au centre, blonde, Michèle, sur une chaise longue nous regarde, avec le chat roux Norange de l’artiste sur les genoux ; la seconde, brune, Dominique, concentrée, lit les bras croisés, devant une table ronde, où figure une petit nature morte.
Opposition de traitement pictural entre Michèle, les jambes visibles, en pleine diagonale centrale, le visage au soleil, auréolé d’un coussin rose, tourné sur la gauche, dans un environnement rectiligne, et Dominique, la tête baissée dans l’ombre sur la partie droite de la toile dans un environnement courbe.

Sonate picturale d’un duo féminin en interprètes principales où la musique des tons chauds et des tons froids, le jeu des ombres et des lumières, la ligne mélodique des quatre mains entre nature et lecture, célèbrent toute la sensualité et la force poétique d’un simple après-midi au soleil d’un jardin.

Le modèle, Michèle Séeberger, est la seconde filleule de l’artiste, fille de Cécile et d’Albert Séeberger, son ami d’enfance, descendant d’une célèbre famille de photographes français.

Grazia au grand chapeau

Eclatant portait de cette jeune femme au grand chapeau qui frappe par sa structure en spirales imbriquées aboutissant aux yeux noirs du modèle. Comme le bouquet et le portrait, chapeau et buste se répondent dans un équilibre spatial qui semble tenu par le seul regard féminin.

La charlotte, hymne au soleil, inonde la toile et fait vibrer le bleu de l’arrière plan, le jaune de la table et le noir des yeux et des cheveux.

La nature morte à peine ébauchée met en relief les yeux soigneusement maquillés de la femme dont le regard détourné nous renvoie à l’extérieur de la toile comme une invitation à la vie qui suit la séance de pose.