Dessin à l’encre de Chine de la basilique Saint-Marc de Venise vue sur le côté, depuis le café longeant la piazzetta entre, à droite, l’angle du Palais des doges, et à gauche, l’entrée du campanile de Saint-Marc. Les bulbes et les voussures de la façade byzantine se répondent et occupent pleinement la feuille dessin en semblant s’élargir vers le ciel. La masse du bâtiment s’impose avec le foisonnement de sa toiture entre la galerie lobée Renaissance du Palais des Doges et les colonnes corinthiennes du porche du campanile de Saint-Marc.
Les ébauches d’un lampadaire, de quelques pigeons et les silhouettes anonymes dessinées au premier plan tels les personnages d’un film en accéléré, illustrent le passage de tant d’hommes et de femmes venus des siècles passés admirer le cœur religieux de la Sérénissime.
« Aucun endroit de la terre n’a donné lieu, plus que Venise, à cette conspiration de l’enthousiasme. »
Guy de Maupassant, la Vie errante, 1890