Une grande nature morte toute en hauteur avec, au premier plan, une table ovale sur laquelle sont posés un livre ouvert avec la reproduction d’un buste d’homme, une bouteille de cointreau, des objets aux reflets argentés et un grand bouquet de tulipes rouge orangé dans un vase 1900.
Sur la partie droite, à l’arrière du bouquet, dans l’ombre, se devinent des toiles recouvertes d’un tissu violet au bord bleu. Sur la partie gauche, derrière un fauteuil cané, dans l’axe de la table, se dégage la perspective d’une porte-fenêtre ouverte sur un champ de pommiers en fleurs sous le soleil.
Le portrait de l’homme est une reproduction de l’autoportrait de 1925 du peintre Othon Friesz, dont Germaine Lacaze fût l’élève dans les années 30, à l’issue de sa formation à l’Ecole des Beaux-Arts.
Evocation de la Normandie natale du peintre né au Havre, cette toile d’hommage peinte en 1979 au centenaire de sa naissance se lit aussi comme la réponse de Germaine Lacaze 40 ans après l’incitation qu’Othon Friesz lui exprima lors de son exposition à la galerie Barreiro en 1939 :
« Travaillez Lacaze, et les soupentes pleines à quarante-cinq ans ».
La tulipe de profil à droite semble être en effet une main soulevant le tissu pour montrer les toiles peintes de la promesse tenue.