Les œufs de Castille

Nature morte espagnole, terrienne et vivante, structurée autour d’un vieux panier ouvert rempli d’œufs blancs, posé de trois-quarts sur une table ocre jaune, avec des piments rouges au premier plan, une jarre d’eau ou de vin sur la gauche et des façades de maisons villageoises espagnoles en arrière plan aux couleurs bleu-vert sur la droite et rose pâle sur la gauche.

C’est la couleur blanche immaculée des coquilles, mise en valeur par les bruns du panier en osier, qui attrape notre regard avant que le rouge vif des piments aux formes torsadées ne le fasse circuler d’un côté ou de l’autre du panier.

Diversité des formes peintes, décalage brutal des deux plans, utilisation d’un grand panel de couleurs chaudes et froides en quinconces, sont là pour valoriser la beauté virginale de ces œufs, symboles de vie, dont la luminosité est telle qu’elle semble même se réfléchir sur la fenêtre avec balcon de la maison placée dans la diagonale de l’axe du panier.