L’ombre mobile

Sujet typiquement lacazien que cette composition de deux femmes se faisant face dans un jardin ensoleillé, l’une lisant vue de dos et l’autre faisant des travaux de couture, peinte de face allongée sur un chaise longue.

Le décor : une maison arcachonnaise au toit rouge au lointain et quelques arbres d’un bleu sombre, vraisemblablement des pins, sur la gauche structurant la partie supérieure ; un arbuste aux feuilles vert-bleu, peut-être un mimosa, au premier plan occupant la droite de la toile et créant un écrin-écran de verdure à la couturière.

Des touches de couleurs bleues, vertes, rouges et surtout jaunes, structurent la toile de façon personnalisée, sans aucune répétition.

Concentrées sur leurs occupations respectives, les deux femmes semblent mystérieusement soudées hors du temps. Le beau titre de cette toile, « l’ombre mobile », nous donne la clé de l’énigme : c’est l’ombre et la lumière qui bougent autour de ces deux femmes immobiles dans leur bulle qui constituent le film de cet après-midi d’été qu’a voulu composer l’artiste.