San Giorgio, soleil couchant

Construite toute en profondeur ascendante, cette vue surplombe le bassin de Venise avec, au premier plan, trois gondoles vues du dessus se dressant en perspective vers l’église San Giorgio avec son campanile rose et bleu et sa façade blanche illuminée par un soleil couchant.

Au centre du paysage, le plan d’eau du Bacino, vert et bleu, avec de nombreux reflets lumineux. Sur la droite, le débarcadère d’un vaporetto.

L’eau bleu sombre du premier plan, l’architecture désaxée des trois gondoles et les gondoliers en déséquilibre sur chacune d’entre elles, s’opposent au calme rectiligne et lumineux de San Giorgio.

La toile toute en hauteur converge vars la façade blanche palladienne encadrée par deux croissants ovales, celui du ciel et celui de la gondole noire traversant le plan d’eau latéralement au centre de la toile.

Venise, la Salute

Au premier plan, deux superbes gondoles noires, avec, en arrière plan, l’église de la Salute et les façades des derniers palais de la rive sud du grand canal qui filent vers la pointe de la douane et le bassin de Venise.

Au centre de la feuille, l’eau du grand canal, avec ses reflets ; quelques gondoles à peine ébauchées, laissent un espace qu’on devine lumineux comme le ciel.

Les vides et les pleins du dessin emmènent notre œil en zig-zag sur toute la surface de la feuille, les pieux de bois donnant de la verticalité à l’ensemble.

Les lignes sombres et bien architecturées des deux gondoles vides, qui n’en font presqu’une, amarrées à leurs pieux de bois qui s’enlacent, sont les vrais personnages de ce très beau dessin.

Venise, lanternes au ponton

Au premier plan, parmi les reflets de l’eau colorée par les façades multicolores des palais vénitiens, trois gondoles noires se détachent sur l’eau et semblent danser devant les palais du grand canal servant de fond de décor à la toile. Sur la gauche, un ponton habité est décoré de lanternes oranges accrochées sur une architecture de feuillage.

L’artiste a concentré les couleurs chaudes rougeoyantes sur les façades. Les reflets lumineux aux tons plus froids  tapissent la surface du grand canal tel une étoffe soyeuse de Mariano Fortuny. Les gondoles noires, seules formes exagérément courbes de l’œuvre, semblent vouloir se jouer du cadrage des murs verticaux des façades et du plan horizontal de l’eau.

Construite avec les couleurs des drapeaux italien et vénitien, cette toile met en scène la légèreté des gondoles de Venise au cœur du spectacle de la cité, qu’admirent touristes et vénitiens massés sur le ponton ou sur la plage arrière d’un vaporetto.

Venise, la Salute le soir

Belle aquarelle de Venise avec la skyline de la Salute vue à contre-jour au soleil couchant depuis la riva degli Schiavoni, certainement d’un des  balcons de l’hôtel Gabrielli Sandwirth où séjournait régulièrement Germaine Lacaze.

Jeu d’ombres et de lumières, imbrication des formes triangulaires du quai et du bassin, alternance de larges tâches de couleurs affirmées (verte, rouge orangée, brun) avec des zones beaucoup plus pâles : tout est jeu de transparence pour l’œil et le pinceau cette fois de l’aquarelliste.

Palazzo Dario, crépuscule

Vision très colorée de trois palais du grand canal de Venise, dont le Palazzo Dario à droite, sous un ciel bleu foncé et mauve de fin de journée. Chacune des façades donne sa couleur à l’eau, structurant ainsi la toile en trois grandes bandes verticales de couleur dominante, de gauche à droite, ocre, rose et bleue.

Des gondoles à peine ébauchées au pied des palais crée un bandeau noir horizontal entre les façades et l’eau du canal.

Les palais semblent voguer sur une grande gondole constituée de gondoles noires regroupées au pied des porches d’eau. Dans le crépuscule, l’artiste voit les façades se déplacer et se serrer les unes contre les autres.

Mirages visuels des jeux d’eau et de couleurs qui séduisirent l’artiste dès son premier séjour à Venise en 1968 et qu’elle fréquenta régulièrement jusqu’en 1993.

Venise, au vaporetto

Une des toutes premières chandelles vénitiennes où l’artiste nous montre une tranche de vue du grand canal avec successivement de bas en haut tous les éléments de son écriture vénitienne : des gondoles exagérément courbes au premier plan, des plans d’eau aux reflets colorés par de larges touches, un vaporetto dynamisant la scène, et des façades gothiques pour fond de décor sous un ciel légèrement nuageux.

Sous l’oeil et le pinceau de l’artiste, Venise est une symphonie de touches colorées avec quelques formes architecturales (gondoles, vaporetto, fenêtres gothiques) pour rythmer sa vision féérique de la Sérénissime.

Seule la lanterne suspendue en haut à droite semble nous rattacher au monde réel.